Qu’est-ce que la gemmothérapie ?

La gemmothérapie est une branche de la phytothérapie.

Quelle est la différence entre la phytothérapie et la gemmothérapie ?  C’est l’usage qui est fait de la plante.

En phytothérapie, c’est l’ensemble de la plante adulte qui pourra être utilisé : racine, écorce, tige, feuille ou fleur.

En gemmothérapie, c’est la partie embryonnaire de la plante qui sera utilisée : bourgeons, jeunes pousses, écorces internes de tige et de racine (radicelles).

Historiquement, il  faut remonter au Moyen-Age pour trouver les premières traces de l’utilisation des bourgeons pour des fins thérapeutiques. A cette époque, ce sont les alchimistes qui détenaient ce précieux savoir. On a retrouvé des textes anciens mentionnant l’utilisation des bourgeons de peuplier dans la préparation de l’onguent de peuplier et les bourgeons de sapin pour la préparation de tisanes et d’un sirop pectoral.  

Au XIIème siècle, la religieuse Hildegarde de Bingen conseillait déjà l’utilisation de 8 bourgeons d’arbres (cf. Le livre des subtilités des créatures divines). Il s’agissait des bourgeons du bouleau, du cassis, du châtaignier, de l’églantier, du frêne, du peuplier, du pommier et du tilleul.

C’est un médecin belge, le Dr Pol Henry (1918-1988) qui a mis au point cette thérapie en s’inspirant des travaux du Dr Paul Niehans (1882-1971), médecin suisse qui fut un des précurseurs de la thérapie cellulaire. Le Dr Pol Henry développe alors l’embryothérapie végétale qui consiste à utiliser des bourgeons et jeunes pousses sous la forme de macérâts mères. Le terme d’embryothérapie a été abandonné lorsque le Dr Max Tétau, pharmacien et médecin homéopathe, a réellement permis le développement de cette « médecine des bourgeons » en la renommant « gemmothérapie ».